Je vogue dans les airs et mon esprit regarde les évènements de loin.
Tel un oiseau tournant autour d’une île, cherchant un ver à grignoter.
Une nourriture abondante et une fertilité inimaginable jaillissent de tous coins sur le plan spirituel.
La comparaison entre les différents degrés des divers systèmes apporte des milieux de pensée et des horizons de possibilités sans limites. À la frontière de deux cultures, c’est là où l’on peut trouver le plus de diversité, cela s’appliquant non seulement en écologie forestière mais aussi en écologie humaine.
Le point qui relie deux univers est souvent une frontière donnant naissance à l’hybridation perpétuelle. Les racines mutatives de notre développement sont, je pense, clairement influencées par la confrontation de forces apparemment contraires mais fondamentalement en lien.
Tels des volcans dans les profondeurs abyssale et océanique qui rejettent continuellement leur lave issue du centre de la terre et d’une température de plusieurs milliers de degrés se déversant dans un milieu aquatique sous haute pression, en des températures Extrêmement froide et contraire.
Pourquoi cet intérêt pour ce milieu ?
Tout simplement car c’est ici que nous trouvons de nouvelles sources de formes de vie, peut-être même une des multiples sources de l’apparition des premières vies sur Terre.
Dès lors que nous voyageons, Notre esprit qui constitue à lui tout seul un véritable milieu écologique se retrouve en permanence confronté à d’autre formes d’écotype aussi variées qu’infinies.
Mais ne sommes-nous pas tous de la même nature ? Évidemment que si, et c’est la base à garder lorsque nous nous comparons. Il y a une différence entre la comparaison qui nous sépare, nous isole, et renforce notre sentiment de supériorité, et la comparaison
qui garde en mémoire le lien primaire de notre même nature profonde en prenant conscience de la subtilité des multiples degrés de transformation propres à chacun.
L’harmonie vient de toutes les expressions colorées issues d’une même chose se rejoignant dans une danse rythmée et fluide.
Telle la rotation des systèmes stellaires en équilibre gravitationnel et tenus par l’univers tout entier.
Telle la danse incalculable des électrons autour d’un atome.
Tel le chant des oiseaux un soir de doux printemps.
Certains y voient un chaos, une cacophonie ou encore que du bruit. Alors que si nous écoutons réellement, derrière le chaos naît un lien qui pulse toute chose.
Tel un cœur qui bat et anime chaque cellule d’un corps en plein mouvement.
Derrière chaque expression se cache une différence, mais aussi une source primaire.
À la recherche de cette source, l’esprit entre en lui-même, en toute chose. L’initiation peut débuter et le mystère apparaître véritablement. Hors du connu, la vérité apparaît, en transmutation constante. Où les contraires s’inversent, se rejoignent et se fusionnent.
Où tous les plans s’intervertissent, se calquent, tournoient, ne font qu’un et se complexifient sans fin en toute simplicité codée.
Où l’absolu est à relativiser, et où la relativité devient absolue.
Quand le haut est en bas et que le bas est en haut. Dès lors que nous comprenons que ce paradoxe n’est alors qu’Amour et qu’humour intime, alors peut naître en soi les premières esquisses de notre véritable vie.
Telle une union réconciliante qui nous amène à retrouver un paradis perdu, comme un voyage de retour vers nos origines.
Mais ayant laissé place à une nostalgie constante, une mélancolie inavouée chez l’Homme: La séparation de notre esprit avec ce jardin d’Eden premier nous a laissé une marque, un manque. Une mémoire oubliée à retrouver sans cesse.
Nous avons développé nos imaginaires, nos techniques et nos expériences depuis des millénaires.
Mais soudain, pour certains, une cohérence se fait sentir. Un rythme dans le cœur qui nous plonge dans un orgasme cosmique. Une mort? Une naissance. Un peu des deux constamment. Le retour du Christ tant exprimé par les prophéties devient symboliquement une réalité. Dès lors que le cœur s’éveille. Toutes les sagesses du monde se révèlent dans nos mémoires.
Au-delà du savoir individuel, tapi dans la mémoire du monde. Nous ne sommes que des émetteurs et récepteurs multidimensionnels. Agissant comme force de cohésion dans un univers qui n’a pas à être expliqué. Tenter de raisonner serait peine perdue.
La puissance d’une vision d’une fraction d’une seconde pourrait prendre des milliers d’années de recherches afin de réussir à comprendre que la raison et la pensée ne sont que des outils, que des sens parmi tant d’autres.
Et que ce n’est que par la découverte de nouveaux types de sens, de langage et de compréhension que nous découvrons aussi les nouveaux horizons de nos esprits à tous.
Et c’est soudain une force mystique qui ne peut que ressortir du plus loin des entrailles de mes viscères… un besoin de m’agenouiller, face a l’éternité qui sépare et réunit quotidiennement nos contrées et nos histoires.
De m’agenouiller pour ensuite étreindre la vie tout entière de notre amour inséparable. Telle une force immuable qui provoque tous les changements du monde.
MERCI.
Merci à tout ce que l’on peut vivre, Imaginer, croire, penser, faire, agir, ou inversement tout ce que l’on puisse être sans aucun mouvement.
Assis au milieu de l’immobilité de l’âme du monde. Je choisis d’être. Je danse intérieurement.
Tous mes ancêtres me comptent leurs fabuleuses histoires qui ne font qu’un avec ma propre histoire qui réunit celles de toutes les histoires du monde.
Les anciens se cachent dans l’ombre de nos cœurs et c’est derrière cet oubli que la vérité se cache. Une vérité dérangeante, celle que nous ne sommes pas seuls mais unis au reste des choses. Celle que nous ne sommes pas supérieurs mais juste catalyseurs de mouvements qui nous inspirent et aspirent.
Le moindre mouvement stellaire reflète nos propres gestes. S’aligner, s’accorder à l’unité est une magie qui transcende nos idéaux d’individualité.
La liberté n’est que l’expression des unités mécanique et spirituelle de tous les mondes.
Au-delà des horizons, des colonies, de toutes les traditions, de toute transformation.
Mère nature est là.
La sagesse de l’amour maternel.
Dévoué et en offrande perpétuel face à la grandeur d’une si petite chose mais
si inconcevable que la naissance d’un enfant. De notre enfant intérieur.
Mère et fils existent en une forme intriquée.
Intimement réunis.
Nous sommes : la mère, le père , le fils et le Saint-Esprit.
Amen



