SAMSUNG CSC

 

Depuis ma dernière dépression, il s’est passé quelque chose d’important et de profondément attendu ou espéré.

J’ai toujours rêvé de pouvoir reprendre le contrôle de ma vie par la bonne gestion de mon équilibre intérieur. 

Je crois qu’après toutes ces recherches désespérées, mais avec tellement d’espoir et d’intime conviction, que c’est possible. 

Je crois que je commence à réaliser ce que veux dire « reprendre le contrôle ».

Quand je regarde en arrière, je vois tellement d’ennui, de tristesse, de solitude, de mélancolie, de colère, de désespoir et de haine. 

Le tout nourri par un sentiment d’abandon lointain faisant vivre des douleurs lourdes, des émotions difficilement gérables dans beaucoup de situations de vie.

Tels des murs se mettant aux travers de mon chemin, j’ai constamment senti une entrave m’empêchant de me réaliser véritablement.

J’étais victime de moi-même, victime du monde. 

Je traversais les ruelles tel un esprit égaré pris par la peur perpétuelle de rater son train. 

Cette peur me le faisait rater continuellement et c’est elle, justement, qui en était à l’origine. 

Mais quoi qu’il en soit réellement, je sens soudain le destin me porter à prendre conscience de qui je suis. 

Ce que je suis n’a que peu d’importance, ce qui compte c’est ce que je choisis d’être en chaque instant.

Car Tout et Rien coexistent simultanément, je peux autant voir le diable en personne ou dieu, selon mon point de vue, du paradis à l’enfer, selon la face de la pièce jouée.

En chaque présence, j’ai le choix de voir ce qui m’intéresse et d’agir comment bon me semble, c’est cela la liberté : Être conscient d’avoir le choix, et agir selon notre coeur en permanence.

J’ai cependant le sentiment qu’avant ce n’était pas comme cela. 

Par longues périodes, j’ai le souvenir d’avoir été bousculé et enfermé dans un rythme, me faisant complètement perdre le contrôle de ma vie et de mes choix. Petit à petit, je me suis perdu au point de me séparer de mon libre arbitre. 

Plus je m’éloignais de moi-même, et plus une douleur sourde et lancinante m’électrifiait. 

J’ai tellement de fois tenté de reprendre le contrôle. 

Mais je me suis laissé envahir par les émotions et la lourdeur d’un tel changement, pour finalement très rapidement retourner dans mes cercles vicieux.

Je crois que toutes ces émotions négatives que l’on peut vivre, sont des compensatoires. 

Elles nous permettent de nous appuyer dessus, afin de réaliser ce qui est déséquilibré en nous. 

Le tabac, l’alcool, les écrans, les films, enfin, tout ce qui peut nous permettre de nous éloigner du présent l’espace d’un instant. 

De nous éloigner du vide ressenti lorsque nous n’avons rien à faire. 

De nous éloigner du silence entre deux pensées, de l’idée qu’il n’y a rien d’autre que le fait d’être ici et maintenant. 

De nous éloigner de cette force qui nous anime. 

Celle d’être l’élu de notre coeur, d’être le maître de notre vie et de notre destinée. 

D’être le héros de notre aventure.

À force de culpabiliser, d’avoir des regrets et des remords, des habitudes limitantes se créent finalement dans le subconscient et peuvent provoquer des schémas qui tournent en boucle tels des disques rayés qui se répètent. 

Chaque traumatisme grave une blessure profonde dans notre esprit, et avec le temps cette blessure a tendance de plus en plus à agir avec subtilité et malsanité en nous. 

Tel un fantôme dans la machine, tel un bug dans le système. 

J’ai l’impression d’avoir passé tellement de temps à me faire tourner en bourrique par moi-même. Je le sentais si fort, que le reste d’estime que je tentais de me construire s’est progressivement dissipé, pour ne laisser soudainement qu’une détresse agonisante au sein de mon coeur. 

J’ai dû quitter mon école un moment, j’ai dû quitter toutes mes responsabilités, j’ai dû abandonner tout ce à quoi j’étais lié, tout ce en quoi je croyais à ce moment-là, pour me défaire un moment de mes schémas et de mon chemin de vie. 

Ceci m’a permis de prendre le recul nécessaire à un réajustement progressif tant voulu depuis longtemps. 

Le dévouement et la foi que je porte en la médecine et en la force de notre propre guérison intérieure, m’a soudain rappelé à quel point s’il y a une chose importante, c’est d’avant tout être en forme et en conscience. La liberté. 

Se sentir vivant car nous nous savons capable de faire ce qui nous anime, et d’agir pour le mieux selon tout notre être.

Je crois que je suis en train de trouver un maître très puissant pour moi-même… 

Il est en moi, au plus profond de moi, il se réveille grâce à une certaine confiance qui naît progressivement. 

Cette confiance rallie l’amour de mon passé, l’espoir de mon bel avenir fait de tant de probabilités, mais avant tout de possibilités et surtout, de ce présent qui coexiste entre ces deux mondes, qui les rallie, et fait que le temps n’existe pas.

Ici, existe un choix. 

Le choix d’être Libre.

Être libre, c’est être conscient que notre passé a des répercussions sur nos choix actuels, mais que nos choix actuels ont des répercussions sur notre avenir. 

Les deux temps se mélangent et fusionnent au point de réaliser que ce qui les créé, c’est notre conscience d’aujourd’hui. 

Car tout se passe constamment dans le présent. Un présent qui ne s’arrête jamais, qui est éternel et immuable. 

S’il y a bien une chose qui ne change pas dans l’Univers, c’est le fait que le présent reste toujours notre fil d’existence propre. 

Le passé et le futur n’existent pas, ils sont en réalité des hologrammes créés de toutes pièces par notre esprit, afin de nous situer sur une échelle. 

Ressentir la Foi transcende le temps et nous rappelle que nous sommes maître de notre propre univers que l’on construit et co-crée avec l’humanité continuellement. 

Eliot Cohen

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *